Sarah Westerfeld
Membre depuis 2014 - ACA Lorraine
Mes débuts en catamaran de Classe A ont commencé à la base nautique de Plobsheim (Alsace), durant l’été 2010. Je naviguais à ce moment là, en Hobie Cat 14 depuis un certain temps mais aussi en Alado 18. Mon père, Raymond Westerfeld (surnommé « l’Amiral » pour sa collection de bateaux), venait de rejoindre le rang des « classistes » auprès d’André Casanova. Je les ai vu planer, au près, avec ce petit bijou et l’appel fut irrésistible ! J’ai réceptionné mon père au ponton et je lui ai « volé » son Bimare, parce qu’au final, l’essayer c’était l’adopter ! Je ne lui ai donc plus jamais rendu et je navigue à ce jour, encore avec. Par la suite, mon frère, Benjamin Westerfeld, moniteur de voile, a suivi le mouvement. Nous naviguons donc tous les 3, en famille, l’un sur un Bimare, l’autre sur un XJ et le dernier sur un Boyer ; tous des dérives droites en somme. J’ai appris de manière quasi autodidacte, en pratiquant, en observant les autres, en dessalant de nombreuses fois aussi ; au début, il faut bien tester ses limites ! Mais j’ai également eu la chance d’entendre de précieux conseils donnés par les autres « classistes » que j’ai rencontrés lors de stages ou de quelques régates. Finalement, qu’on ait un Classe A à dérives droites, courbes ou à foils, au final, on est tous de la même famille, peu importe l’âge, le sexe, on aime se retrouver tous sur l’eau, pour se tirer la bourre, planer, voler, en ayant seul, la maîtrise de son catamaran. En effet, naviguer en solitaire sur ce catamaran ultra léger et hyper réactif, c’est juste que du plaisir ! Les sensations sont au rendez-vous, on plane au près comme au portant ; même par petit temps, il carbure. On apprend beaucoup aussi, parce qu’il ne s’agit pas d’un rapport de force avec le bateau, mais d’une question de doigté, autant avec la barre qu’avec les réglages. Il faut dire que pour un poids léger comme moi, en manque de coéquipier pour naviguer en 18, la solution était toute trouvée. Je ne dépends, à présent, plus de personne, on part avec la famille, les copains, les bateaux sur les remorques, le camping-car devant et on va naviguer où bon nous semble. Pour l’instant, le Classe A volant n’est pas d’actualité en ce qui me concerne et ce, pour les mêmes raisons qui m’empêchent de faire beaucoup de régates ou de stages de perfectionnement : le manque de temps expliqué par mes contraintes professionnelles. Mais cela ne saurait tarder ! Je m’éclate toujours autant avec mon « vieux » Bimare, « l’ancêtre » comme se plait à l’appeler mon frère et pourtant, je reste encore redoutable par petit temps ! Enfin, quand je parle du Classe A à mes ami(e)s, « voileux » ou non, j’ai tendance à le comparer au Kitesurf, parce qu’il s’agit seulement d’envie, l’envie de se lancer dans l’aventure. Bien sûre, en bon terrien qui se respecte, ça paraît toujours impressionnant comme ça, mais la combinaison est la même pour les deux : légèreté, réactivité, vitesse. En conclusion, on devrait voir autant de femmes en Classe A qu’en Kite, alors lancez-vous les filles !!